Voici ma participation au concours Bayard, un peu naïve, pas résolument moderne, une sorte de poème au ton enjoué...
1
L’été tout va bien pour Grelotin.
Il se repose sous le soleil câlin
ou s’abrite de sa chaleur
à l’ombre d’un saule pleureur.
Grelotin n’aime pas travailler et
préfère regarder le temps passer,
les mains croisées sous sa tête
allongé sur l’herbe verte,
au bord du ruisseau.
Grelotin écoute le chant des oiseaux,
Grelotin a chaud.
2
Mais voici que l’automne est là
plein de nuages bas.
Pas de bois dans la cheminée !
Grelotin sort de chez lui
complètement gelé,
se demandant comment faire
pour réchauffer ses mains,
comment faire pour réchauffer ses pieds
comment faire pour réchauffer son dos.
Malgré ses gants et son paletot
Malgré ses grosses chaussettes
Grelotin a froid, Grelotin grelotte
3
Tout tremblant et toujours grelottant,
Grelotin trotte sur le chemin
dans la forêt pleine de girolles
et de feuilles qui s’envolent.
Grelotin remarque alors le bûcheron
sciant avec entrain
de grosses branches.
Il a du pain sur la planche,
mais n’a pas l’air d’avoir froid !
L’homme s’arrête et s’écrie :
Tu as l’air gelé mon pauvre Grelotin.
Viens donc avec moi couper du bois !
4
Travailler, Grelotin ?
Il retrousse ses manches,
attrapant la grande hache.
Et passe le matin
Grelotin a chaud aux mains.
Et passe l’après-midi
Grelotin a chaud au dos,
et enlève son paletot.
A la fin de la journée
complètement dégelé, Grelotin est ravi.
En plus le bûcheron pour sa cheminée
lui offre des bûches à brûler.
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