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le soupir des livres
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14 janvier 2010

Quatre reines en beautés....

Dans le cadre des exercices de style de la luciole masquée
voici les quatre reines si belles de Berthe aux grands pinceaux


reines_de_berthe

et le modeste sonnet qu'elle m'ont inspiré :

Quatre reines en beauté, de jolis atours
parées, allaient en escarpins,
rêvant de sublime destin,
danser à la cour pour y trouver l’amour.

Il nous faudra un roi fier et droit,
Préparons notre trousseau !
Il sera riche et beau,
Sur son grand palefroi.

Sur leur chemin, une sorcière exauça leurs voeux
Au cours du bal, quatre souverains amoureux
Et éblouis demandèrent leur main.

Elles eurent ainsi fortune et châteaux
En épousant le lendemain des roi-crapauds très beaux.
La sorcière avait changé les royales personnes…en batraciens


rainet10

Mais sachez que pour cette image Marie et Berthe vont créer ensemble  un projet...
Je ne vous en dis pas plus, histoire, c'est le cas de le dire, de vous mettre l'eau à la bouche...

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9 janvier 2010

exercices de style de la luciole masquée : rois et reines

La Luciole Masquée

lance son premier exercice de style de l'année 2010.
Le sujet : rois et reines.
texte (1200 signes) ou illustration
Date limite : le 24 janvier à minuit.

La belle reine de coeur de Manju m'a inspiré ce modeste texte :

reine10

Qu’est-ce que vous croyez ? Qu’on nait Reine de Cœur comme ça, un beau matin au fond d’un palais royal ? Non ! Celles qui naissent ainsi sont juste des petites reines de pacotille, précieuses et ridicules.

Le chemin, le vrai, pour devenir LA Reine de Cœur, est long et difficile. Au départ, il est une petite fille qui se sent misérable, moins que rien : Elle ne connaît que la rage au ventre et la tristesse, elle sait qu’on ne l’aime pas.  Le cœur, l’amour, là où elle grandit, ça n’existe pas.

Et puis, un jour de répit, un doute s’insinue en elle, une petite fêlure qui laisse entrer la lumière, quelque chose qui pourrait s’apparenter à un petit battement… Un sentiment ? Le regard des siens envers elle change légèrement, son regard à elle se transformant aussi. Elle aime les siens malgré tout.

Il lui en faut du temps à la petite fille pour vaincre ce « malgré tout » si lourd à porter. Avec le temps pourtant, son cœur se met à battre de plus en plus fort. Enfin elle aime tout simplement.

Alors, ayant acquis la certitude qu’elle aimera quoi qu’il arrive, elle peut poser sur sa tête le diadème et revêtir la belle robe carmin. Elle est LA Reine de Cœur…

 

13 décembre 2009

Dans le chaudron sans fond de la stratosphère,

Pour répondre à la proposition d'exercice créatif de

la luciole masquée,

voici mon travail :


Dans le chaudron sans fond de la stratosphère,

Dame nature en colère jette ses misères.


D’un geste rageur, elle remue

De son maudit récipient le contenu.


Et laisse mijoter le brouet

Au goût aigrelet

De rivières polluées,

Des forêts dévastées,

D’air empoisonné,

D’êtres vivants assassinés.


Du grand chaudron sans fond de la stratosphère,

Sort un monstrueux nuage

Qui part en voyage,

gonflé de millions de larmes amères.

Au passage d’une montagne

son ventre se déchire et se déverse plein de hargne.

 

Dame Nature a décidé de laver la terre

au Karcher.

chaudr8

Vous pourrez voir les autres participations tout aussi intéressantes,

dessins et textes,

à cet endroit :

exercices créatifs : le changement climatique

25 octobre 2009

Pour Halloween, l'histoire de Gigi

bougie_3

Halloween approche et les exercices de style de la Luciole masquée lui sont consacrés.

Vous pouvez lire les histoires, comptines, poèmes, illustrations de ses membres
ici

Et voici, en-dessous, mes deux participations :

Halloween

arbre_halloween

Dans le grand parc plein de brume, les feuilles des arbres avaient captés et fait prisonniers les rayons du soleil de l’été. A présent, elles les restituaient, éblouissant les regards de leurs belles couleurs dorées d’automne, dernière fierté avant de tomber dans l’oubli dans un lent et gracieux tourbillonnement.


Du vieux château délabré sortirent en cortège, les sorcières, elles aussi vêtues à la mode automnale. Les chevelures se balançaient doucement sur leurs reins pendant que d’un pas souple, elles avançaient vers le cimetière. Des fantômes sortirent un à un des tombes, attendirent leur arrivée dans un silence spectral et glacial. Chacun offrit son bras à l’une des sorcières. Au de la musique infiniment triste qui s’éleva dans l’air les couples se mirent à danser une valse lente et belle. Halloween pouvait commencer.

 

chauve_souris

L'histoire de Gigi

Chaque jour la taille de Gigi augmentait, ce qui lui apportait une fierté certaine. Elle, si petite au départ, était en passe de dépasser ses amies, Nana, Pepa et Mela avec des rondeurs que toutes semblaient lui envier.

bougie

Par une belle journée d’automne elle s’aperçut qu’elle était désormais bien plus grande que les autres. Chaque jour l’homme venait pour faire de la place à l’endroit où elles et ses amies vivaient . Mais Gigi voyait bien qu’il passait plus en plus de temps avec elle au fur et à mesure de sa transformation. Ses superbes rondeurs lui donnèrent l’occasion de se montrer bouffie de suffisance.

bougie_2

D’ailleurs, des personnes venues de partout dans le village pour l’admirer disaient à l’attention de l’homme :

- Félicitations, tu as bien travaillé !

- Oui, j’y ai passé du temps mais le résultat est là !

-  Elle sera superbe pour la fête !

Gigi savait maintenant qu’elle participerait à une fête, en serait probablement la vedette. Elle en rêvait nuit et jour. un beau matin ne se sentant plus, elle dit à ses amies :

- Je suis vraiment la plus belle.

- Oh ! Oui, c’est bien vrai répondaient modestement ses congénères.

- Écartez-vous un peu qu’on me voie de tous côtés !

- Tu ne deviendrais pas un peu peste  par hasard ? Lui demanda Nana.

- Tu étais plus gentille auparavant ! Ajouta Pepa.

- … Et drôle ! Conclut Mela.

A partir de ce moment-là, Gigi ne leur adressa plus la parole et continua à grossir, grossir. On aurait dit que rien ne pouvait plus l’arrêter. Elle imaginait sa superbe destinée, le monde entier venant admirer sa beauté sans égale ! Ses trois amies finirent par l’ignorer et continuèrent à papoter joyeusement.

hibou

Un matin l’homme arriva avec une brouette, s’arrêta à côté de Gigi. Il sortit de sa poche un sécateur, coupa la tige qui la reliait à sa plante. Puis il empoigna Gigi et la déposa dans la brouette. Folle de joie Gigi, partait pour la fête, sa fête. L’homme s’arrêta près de la maison, la reprit et la transporta sur la table de la cuisine. Là, il sortit un énorme couteau et s’attaqua à la belle citrouille ! Elle s’évanouit…

sorci_re

Il découpa d’abord une calotte en haut de la citrouille et l’évida. Il creusa ensuite sur sa face un visage grotesque. A la fin il plaça une bougie à l’intérieur. Il remit Gigi dans la brouette et l’emmena tout au bout du jardin La posa sur le mur. Ses amies la regardèrent avec effroi. Sur son mur, Gigi pouvait apercevoir d’autres citrouilles aussi grimaçantes qu’elle lui faisant un triste et diabolique sourire.

Une fois la nuit tombée, L’homme revint et alluma la bougie : Les yeux de la citrouille brillèrent alors d’un éclat de colère et dans le même temps de grosses larmes roulèrent sur ses joues. Elle l’avait voulu sa fête, elle l’avait eue !

hellow_citrouille005

22 juillet 2009

La Luciole Masquée fête ses deux ans !!!!!

... en mettant en ligne tous les travaux des auteurs et des illustrateurs qui ont bien voulu participer à cet exercice créatif dont le thème était justement l'anniversaire de cette Luciole.

anniversaire_009

Cette Luciole dont la lumière nous permet de nous retrouver autour d'échanges agréables et productifs !
Allez lire les textes et admirer les illustrations produites pour cet évènement mémorable en cliquant sur l'image que Grattouille a faite pour mon texte

Lili la luciole !

Merci Grattouille !
en cliquant sur son nom,

voilà une jolie occasion de découvrir son travail

Mais pour l'ensemble des productions de la Luciole Masquée,

c'est ici :

Luciole

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11 juin 2009

Agathe l'arignée mélomane

Exercice créatif de la Luciole Masquée

Sujet : Musique !

Date de début et de fin : jeudi 7 juin jusqu'au jeudi 21 juin.

Illustration : Une illustration par illustrateur.
Contrainte : Harmonisez vos illustrations au thème. What a Face

Texte : Un texte n'excédant pas 10 lignes par auteur.
Contrainte du texte : Harmonisez vos textes au thème. scratch

Publication : Les oeuvres seront publiées sur le portail du forum de la Luciole et sur le Blog de la Luciole

Cette histoire m'a été inspirée par une amie pianiste qui m'a raconté qu'à chaque fois qu'elle venait à son cours de piano, une araignée sortait de son coin, entre un lavabo et un mur et semblait l'écouter !
insectes_araignees_10
Agathe l’araignée attendait ce jour avec fébrilité. A quatorze heures cinquante précises, la sonnette retentissait, à quinze heures la petite Cathy s’asseyait sur le tabouret et ses doigts commençait à parcourir le piano. Et là, Agathe ne pouvant résister, sortait du coin sombre où elle avait tissé sa toile et elle écoutait et admirait la fillette dont les doigts agiles dansaient sur le clavier. Cela lui faisait penser à ses propres pattes lorsqu’elle tissait sa toile. Mais elle ne la quittait pas pour n’importe qui, juste pour Cathy dont le toucher donnait un son de velours à chaque note qu’elle jouait. Peu à peu Agathe dont l’oreille musicale s’était développée, se mit à tisser des portées et des notes, des soupirs, des pauses, des silences et quand un souffle d’air venait faire frémir la toile, on pouvait entendre une musique cristalline venue d’on ne sait où. Alors Agathe vibrait de bonheur !

2 juin 2009

joyeux escargot et baveux anniversaire !

Deux zévènements aujourd'hui :

1

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e
xcellent blog créé par Morgan
au service des auteurs, des illustrateurs, des éditeurs
et surtout de la littérature jeunesse
fête ses "un an"
Pour l'occasion, Morgan a eu une excellente idée !
Bon anniversaire à Papier de soie, Morgan !

2

 
Gratouille

a lancé aux auteurs et aux illustrateurs un petit défi sur le thème de l'escargot.
Elle poste les travaux de chacun au fur et à mesure de leur arrivée.

Allez-y faire un tour pour lire mon portrait de Jean l'escargot,  celui de Jojo
, celui réalisé par Ojni....

J'ai commis aussi le portrait de Hugues l'escargot et commencé celui de Louloute l'escargotte.

Je les enverrai bientôt à Gratouille !

Sympa l'initiative, Gratouille !

escargot

26 mai 2009

Les lunettes du contremaître

Ce texte m'a été inspiré par l'émission "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet sur Inter. Un jour où le thème traité était les conditions de travail dans les usines de la famille Parisot une génération avant. Je n'ai pas décrit la réalité, je me suis inspirée de l'émission.

Je haïssais le contremaître : Grâce à ses lunettes il voyait tout. Vêtu d’une blouse grise, avançant lentement dans les allées de l’atelier de l’usine textile où je travaillais, il traquait chaque seconde perdue pour la rentabilité. Le bruit des machines couvrait celui de ses pas et nous ne l’entendions pas arriver. Mais nous pouvions sentir son regard perçant tel les aiguilles qui traversaient inlassablement les pièces de tissu que nous assemblions.

Je haïssais ces lunettes d’écaille noire. Quelquefois elles glissaient le long de son nez lorsqu’il approchait l’une d’entre nous pour lui intimer de ne pas bavarder. Nous n’avions aucun droit sauf celui de travailler, il nous était interdit de tourner la tête, d’aller aux toilettes et même de manger. Huit heures sans manger !

Un jour qu’il m’avait aperçu faisant un signe de la main à une autre ouvrière, il s’approcha de moi l’air vicieux, une remarque cinglante déjà prête dans la bouche, ses lunettes au bout de son nez. Mais à ce moment un manutentionnaire qui portait un lourd carton passa à côté de lui, le bouscula involontairement au moment même où il me demandait de me lever. Ses lunettes tombèrent sur le sol à la seconde où je me redressais et je posai le pied dessus comme par inadvertance. J’entendis avec un plaisir immense le verre se briser. Toutes les machines s’arrêtèrent dans un silence de mort. Je pris un air désolé.

lunettes

 

Il hurla :
- Qu’est-ce que vous attendez ! Reprenez le travail !

Puis il m’ordonna de me rasseoir et ramassa ses lunettes tordues et aux verres brisés.
Les machines reprirent leur vrombissement et l’atelier retrouva son atmosphère de ruche. Mais le contremaître en même temps que ses lunettes avait perdu à tout jamais un peu de son autorité.

Les  créations des autres lucioles sur le thème des lunettes,

textes et dessins sont sur le blog de la luciole masquée

22 mai 2009

Jour de marché et Patatras !

Patatras !
Monsieur en voulant éviter une petite fille, mit le pied sur une feuille de salade, glissa, au beau milieu du marché puis tomba à la renverse. Son bras gauche heurta l’étal plein de barquettes de fraises qui s’envolèrent dans un bel ensemble vers Mademoiselle juste de l’autre côté, derrière son étal de jouets. Les fraises s’écrasèrent sur sa belle robe blanche ! Le bouquet de violettes que tenait Monsieur décrivit une trajectoire incertaine avant de retomber gracieusement sur la tête de la jolie vendeuse catastrophée par l’état de sa robe. Elle ramassa le bouquet et se précipita vers Monsieur si confus que son teint avait pris la couleur des fruits de saison. et tellement embarrassé qu’il sentait à peine sa fesse endolorie :
- Je suis profondément désolée Mademoiselle, ces fleurs étaient pour vous !
- Les fraises aussi ajouta-t-elle avec un  petit sourire !
Il se releva, dans un geste un peu brusque juste au moment où elle se baissait vers lui et leurs deux têtes se cognèrent. Mademoiselle tomba sur les fesses,
patatras !


P1050839

Vous retrouverez les jolis exercices de style des autres auteurs et illustrateurs
sur le blog de la Luciole Masquée

11 novembre 2008

Les trois jardins, la peur et la petite fille.

La petite changeait d’époque chaque fois qu’elle franchissait les clôtures des trois jardins qui se jouxtaient. Le premier, celui de son oncle était un jardin sans malice des années soixante, un carré de pelouse ceint de parpaings et d’une rangée sans imagination d’œillet d’Inde.

La petite s’y ennuyait et franchissait volontiers le mur pour aller jouer dans le second, des années quarante, celui de sa grand-mère, avec une petite cour de ciment, des allées de gravier, des haies et le linge qui séchait. Tout y était lumière. Sauf quand le soleil se cachait soudain, le vent soulevait légèrement les draps étendus et juste à cet instant le cœur de la petite s’arrêtait de battre : Grignou sorte de monstre bien connu des grands-mères, venait de passer pour l’emporter. Telle une ombre glacée, la petite se précipitait à l’intérieur de la maison vers les bras chauds de sa grand-mère qui l’attendait.

Le troisième jardin, le plus beau, datant des années 1900, celui de son arrière-grand-mère était la récompense, son oncle l’y emmenait pour jardiner. Et l’interdit : L’aïeule, bretonne pieuse ne supportait pas que la petite sans religion y pénétrât. Des arbres fruitiers tordus, un potager, des herbes folles... Elle devait parfois passer seule devant le vieux penty au soupirail ouvert sur une cave vertigineuse : au fond elle voyait le regard incandescent de Grignou, preuve de son existence, elle en était sûre, clouée sur place de terreur.

S’arrachant à cette contemplation, elle se mettait à courir. Hélas sur le chemin l’aïeule l’attrapait brusquement avec la poignée arrondie de sa canne, l’attirait à elle, marmonnait avant de relâcher la petite certaine que son aïeule avait épousé en des temps anciens Grignou.

Le jardin aux fleurs de béton, sans peur, lui rendait la sérénité !

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