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le soupir des livres

le soupir des livres
25 août 2008

Mes belles couvertures d'album photos

Nous aimons bien fafriquer nous même nos albums photos.

Le contenu, c'est lui, les couvertures c'est moi :

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L'avant dernier est une couverture de carnet de voyage. Par contre les carnets sont mon domaine réservé à l'extérieur et à l'intérieur.

Mais vu la densité et l'épaisseur de nos albums, ils peuvent être considérés comme des carnets.

Avec en plus, si vous le voulez un peu de musique :

Les pompes en l'air

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24 août 2008

Il était une fois une enveloppe chargée d'une importante mission

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Pour la quatrième fois je participe au concours :

ouvrez, ouvrez les livres aux bébés.

Cette fois-ci, c'est une histoire vraie. Mais j'ai adopté pour la raconter le point de vue du bébé et donc la fiction commence là.

Cette fois-ci c'est Nomy qui a merveilleusement mis en images mon histoire.

En début de semaine nous avons expédié notre précieux petit paquet !

Cette enveloppe, non seulement heureuse et fière d'acheminer un adorable album, était gonflée d'espoir ! Elle est arrivée à bon port avec d'autres toutes aussi pénétrées de l' importance  de leur mission. Pendant deux mois maintenant, un frais nuage d'enfance et de rêve va flotter au-dessus de Clermont-Ferrand pas loin de la bibliothèque départementale avec toutes ces petites enveloppes impatientes. Je suis sûre qu'en regardant la météo, on pourra l'apercevoir !

Bientôt vous pourrez découvrir quelques illustrations et un peu du texte.

22 août 2008

SANS FAMILLE de HECTOR MALOT

que je viens de relire dans cette jolie collection acheté 1 euro chez Emmaüs.

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"Je suis un enfant trouvé. Mais, jusqu'à huit ans, j'ai cru que, comme tous les autres enfants, j'avais une mère, car, lorsque je pleurais, il y avait une femme qui me serrait si doucement dans ses bras en me berçant, que mes larmes s'arrêtaient de couler."

Rémi apprend un soir qu'il n'est pas l'enfant du couple Barberin. Le Père Barberin, à cause d'un accident de travail a perdu sa place et la famille n'a plus d'argent : Il décide donc de réclamer à l'administration la pension qui lui revient de droit pour avoir élevé Rémi. Mais en route il rencontre le "Signor Vitalis" qui propose de lui louer le garçon pour la somme de 20 francs par an.

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Commence alors pour Rémi une longue errance en compagnie du Signor Vitalis. La "troupe" du Signor est composée de Joli Coeur, un adorable petit singe, le signor Capi, un intelligent caniche blanc, le signor Zerbino, un barbet noir et Dolce une douce petite chienne grise.

Ils vont mener à travers la France la vie difficile d'une troupe d'artistes. Mais Vitalis apprendra la lecture à Rémi , à écrire, la musique et à se débrouiller dans une  vie âpre pour ceux qui n'ont rien.

Rémi vivra d'abord avec Vitalis, puis sans lui, des moments extrèmement difficiles mais aussi des moments d'intense bonheur auprès de personnes qu'il va rencontrer et dont il se fera des amis grâce à ses qualités de coeur.

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Des larmes et de l'émotion tout au long du livre, mais aussi le goût de l'apprentissage et des valeurs telles que l'amitié, l'amour, l'honnêteté, l'effort...

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Ce livre  paru en 1880  fut couronné par l'Académie française !

J'attaque bientôt la suite : En famille !

Je vous recommande le site des amis d' Hector Malot que je viens de découvrir

14 août 2008

Cendrillon au musée

En visitant la Neue Pinacothèque de Munich

j'y ai vu une oeuvre de

Moritz Vom Schwind (1804 1871)

qui s'intitule :

"Das Märchen Vom Aschenbrödel"

autrement dit le conte de Cendrillon

cendrillon

La fait est suffisammment rare pour que je le signale,

"l'illustration jeunesse" dans un grand musée

Voici un détail de la peinture :

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L'entrée de ce musée coûte 5,50 euros et seulement 1 euro le dimanche !

En cliquant sur le lien vous pouvez voir toutes les toiles de ce magnifique musée.

Je vous conseille surtout d'y aller.

J'y ai admiré également :

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parmi les plus célèbres, mais il y en avait bien d'autres !

Et celle-ci fameuse qui rend si bien compte de la pauvreté du poète !

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Le pauvre poète de Carl Spitzweg (1808 - 1885)

J'ai beaucoup aimé :

Anna

The Ecstatic Virgin Anna Katharina Emmerich
1885

Gabriel Cornelius von Max (1840 - 1915)




12 août 2008

When I am laid

Un peu de beauté absolue

Thy hand, lovest soul, darkness shades me, 

On thy bosom let me rest. 

When I am laid in earth

May my wrongs create 

No trouble in thy breast. 

Remember me, remember me, 

But ah ! forget my fate. 

Purcell : Didon & Enée

« C'est la mort de Didon, dans le Didon et Ênée de Purcell. Si vous voulez mon avis : la plus belle œuvre de chant au monde. Ce n'est pas seulement beau, c'est sublime et ça tient à l'enchaînement incroyablement dense des sons, comme s'ils étaient liés par une force invisible et comme si, tout en se distinguant, ils se fon­daient les uns dans les autres, à la frontière de la voix humaine, presque dans le territoire de la plainte ani­male — mais avec une beauté que des cris des bêtes n'atteindront jamais, une beauté née de la subversion de l'articulation phonétique et de la transgression du soin que le langage verbal met d'ordinaire à distinguer les sons.

 

Briser les pas, fondre les sons. 

L'Art, c'est la vie, mais sur un autre rythme. »

Muriel Barbery dans L’élégance du hérisson

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5 août 2008

Poil aux yeux, debout sur le zinc

Et voilà encore une chanson que j'adore !

pour l'écouter, cliquez là :

POIL AUX YEUX

par

DEBOUT SUR  LE ZINC

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tirée de l'album :

Les ogres de Barback

La grotesque histoire de Pittocha

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La mélodie, le sujet, le texte, la voix, l'orchestration.

C'est un texte que j'aurais adoré écrire !

un beau jour que j'allais aller aller à l'école
une idée bizarre me suivait comme un pot de colle
elle s'accrochait à moi à mes chaussettes
comme un poisson pilote à sa roussette
je lui dis va t'en j'ai pas le temps il faut que je décolle mais elle ne m'écoutait pas elle était un peu folle
elle attendait de moi que je m'arrête
pour grimper de mes pieds jusqu'à ma tête

elle avait de petits bras et plein de poils pour gratter
et de très grands yeux tout ronds ou l'on peut se regarder
elle m'a tant et tant chatouillé le menton
que je me suis cogné cogné le front
c'est alors que plein d'idées poilues sont sorties de ma tête
faisant la ronde et chantant a tue-tête
''nous on veut pas aller aller à l'école on préfère voyager prendre notre envol''


salam shalom salam shalom ..............(bis)

mais l'idée bizarre se chauffait d'un tout autre bois
stop la farandole dans un claquement de doigt
puis elle dit mes amis écoutez-moi je vous en prie
fermez les yeux faites comme moi

les idées poilues ont ouvert de grands yeux tout ronds
et vu qu'autour d'elles il y avait plus de mille façons de vivre et de parler chez les filles et les garçons de mon école près de ma maison


salam shalom salam shalom ..............(bis)

depuis ce jour là j'ai beaucoup beaucoup voyagé grâce à mes copains de l'école et de mon quartier et plus tard et plus tard quand je serais grand je saurai voyager dans le coeur des gens

salam shalom salam shalom ..............
salam shalom ......

3 août 2008

Andreas Kuhnlein impressionnant sculpteur

Grâce à notre amie Uli et à sa soeur Gertie, nous avons découvert la ville d'Augsbourg. Une visite guidée par Gertie, particulière et intéressante sur laquelle je reviendrai probablement. Mais je voulais signaler le travail de ce sculpteur qui m'a beaucoup impressionnée, émue, remuée :

C'était dans le cloître de l'église Sainte Anne de cette ville.

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Figer autant d'humanité dans des morceaux de bois

est un acte très émouvant.

Et quand vous saurez qu'il travaille comme ça :

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C'est prodigieux !!!

Son site

30 juillet 2008

Le canard, la mort et la tulipe

De wolf Erlbruch,

vous savez celui de "La petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête"

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Je l'ai acheté en version allemande. Mon amie me l'a traduit, le texte en est très émouvant.

Un canard s'aperçoit un jour que la mort rôde autour de lui, il pose à la mort toutes les questions que se posent tous les autres canards, mais c'est rassurant tout de même car on sait bien que ça ne concerne ... que les canards ! Ouf !

Et la mort lui répond avec une grande intelligence, un peu comme les psychanalystes.

J'ai pu voir les différences de traduction et donc de sens, il y a des expressions allemandes qui ne sont pas traduisibles avec une équivalence exacte en français.

Un détail plutôt drôle, le canard a la chair de poule (!!!) à un moment de l'histoire : En allemand il a la chair d'oie "Gänsehaut"

Les deux personnages sont très attachants et la mort démystifiée et donc effrayante mais pas trop par son côté "tendre" et son attitude empathique envers le canard.

Et brusquement, on a les larmes aux yeux, en allemand ou en français !

30 juillet 2008

Les aventures de Catibou a Munich

Dimanche 20 juillet 2008.

Nous sommes depuis vendredi soir dans la capitale bavaroise. Ce week end, c'était la fête des 850 ans de la ville transformée en un immense "biergarten" plein d' animations drôles, belles ... et du monde, du monde plein les rues !

Aujourd´hui au programme visite de la Neue Pinacothèque
et cet après-midi nous devons aller au musée Michael Ende. Il faut le savoir, l'organisation de cette journée fut un casse-tête : le RER local étant arrêté par un train de marchandises bloqué sur la voix, nous avons du mettre au point une usine à gaz pour nous rendre à Munich puis au "Internationale Jugendbibliothek" ou se trouve le musée Michael Ende.


Apres une course effrenée à travers la ville en manquant de m'étouffer avec un sandwich, nous arrivons à 16 heures piles devant la porte du fameux musée ouvert tous les jours de 14 heures à 17 heures.

Nous tournons la poignée, rien ne bouge ! On frappe, pas de réponse !

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On redescend, on traverse la cour et on grimpe les marches de l'escalier en face : Une dame nous apprend que le musée est fermé. Point final : Très drôle pour l'auteur de l'histoire sans fin !

Pas de problème, on est venu de France exprès ! Pour nous consoler elle nous propose de visiter l'espace consacré à Binette Schroeder à l'étage.

Et hop nous prenons d'assaut l'escalier et arrivons dans un endroit délicieusement organisé autour des livres de la grande dame : c'est vraiment adorable ! Un grand panneau nous permet de lire sa biographie et nous montre sa photo.

A la fin de la lecture, je lève la tête et mon regard tombe sur un petit groupe de personnes en train de discuter : il y a notamment une dame ... je baisse la tête sur le portrait, je la relève pour regarder la dame.

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Et la ma machoire tombe, facon Tex Avery, vous savez les dessins animés. La dame EST Binette Schroeder !


Je demande confirmation à mes amis, pendant ce temps la dame est partie, mon mari me dit : "va lui parler" et moi Catibou ayant atteint depuis un certain temps l'âge de raison, je me sens dans mes petits souliers et toute timide.

Enfin, je démarre, dévale l'escalier la rattrape sous le porche du petit chateau et m'adresse à elle dans un mélange pitoyable d'allemand et d'anglais ! Et elle me répond ... en français ! Nous nous asseyons, je lui tends mon petit carnet et elle me fait un joli dessin !

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Nous échangeons quelques mots puis nous repartons chacune de notre côté.

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Vous connaissez l'expression "fier comme un pou "

Et bien là, je le suis "fière comme un pou" à côté de Binette Schroeder !

Je remonte voir le "Binette Schroeder Kabinett" ,écris un long mot dans le livre d'or

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et constate que quelques mois auparavant Anne Herbauts, Mario Ramos

sont passés et ont laissé un mot dans le livre d'or.

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Voici quelques photos du "Binette Schroeder Kabinett"

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Il y a des portes qu'il faut ouvrir !

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Des vitrines, un coin lecture, des couvercles avec des surpprises en dessous !

En sortant nous prenons un petit café et notre projet de faire le tour du chateau tombe à l'eau : il pleut des cordes.

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Mais aujourd'hui, il peut tomber n'importe quoi, j'ai rencontré Binette Schroeder !

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24 juillet 2008

"Alors, buvons une tasse de thé."

Comme Kakuzo Okakura, l'auteur du Livre du Thé, qui se désolait de la révolte des tribus mongoles au XIIIe siècle non parce qu'elle avait entraîné mort et désolation mais parce qu'elle avait détruit, parmi les fruits de la culture Song, le plus précieux d'entre eux, l'art du thé, je sais qu'il n'est pas un breuvage mineur. Lorsqu'il devient rituel, il constitue le cœur de l'aptitude à voir de la grandeur dans les petites choses. Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre à rien, savent incruster dans l'instant une gemme d'infini ?

Le rituel du thé, cette reconduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples, authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine. Oui, l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors, buvons une tasse de thé. Le silence se fait, on entend le vent qui souffle au-dehors, les feuilles d'automne bruissent et s'envolent, le chat dort dans une chaude lumière. Et dans chaque gorgée, se sublime le temps.

Dans "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery.

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