LE TAG LITTERAIRE DE JILL C.
Le tag consiste à prendre le livre le plus proche de soi au moment où l'on découvre le défi ; l'ouvrir à la page 123, et écrire la cinquième phrase de cette page, et les 4 suivantes.
La responsable en est Jill C.
Ce tag est intéressant : il permet de savoir ce que les autres lisent.
Pour ma part ce sera :
L'élégance du hérisson de Muriel Barbery.
"Mais Olympe, revêtant avec émotion ses habits de docteur des chats, en a également endossé la terminologie. J'ai toujours eu grand plaisir à entendre parler ainsi. « Ses urines étaient faiblement hémorragiques » est pour moi une phrase récréative, qui sonne bien à l'oreille et évoque un monde singulier qui délasse de la littérature. C'est pour la même raison que j'aime lire les notices de médicaments, pour le répit né de cette précision dans le terme technique qui donne l'illusion de la rigueur, le frisson de la simplicité et convoque une dimension spatio-temporelle de laquelle sont absents l'effort vers le beau, la souffrance créatrice et l'aspiration sans fin et sans espoir à des horizons sublimes.
- Il y a deux étiologies possibles pour les cystites, reprend Olympe. Soit un germe infectieux, soit un dysfonctionnement rénal. "
C'est un roman passionnant à l'écriture d'une grande qualité. Il m'a été offert par une amie, Catherine : Je l'en remercie !
Renée, cinquante quatre ans est la concierge du 7 rue de Grenelle et conforme à l'idée que les gens se font des concierges. Mais elle est extrèmement cultivée bien plus que la plupart des habitants de cet immeuble.
Paloma, 12 ans, qui vit au même endroit est d'une grande intelligence et a décidé de mourir le jour de ses treize ans.
Une personne va mourir dans l'immeuble et un autre prendra sa place. A partir de là, tout va changer.
J'aurais pu citer des chapîtres entiers de ce livre tant il est intéressant.
Maintenant il me faut tagger :
Allez les filles au boulot !
TOI-MÊME par ALAIN SERRES
En route vers la médiathèque cet après-midi pour y rapporter des livres, je m'arrête devant sa vitrine décorée cette fois-ci sur ce sujet là :
Des éditeurs passeurs de mondes :
Christian Pirot et Cheyne
bibliographies, textes, chansons, poésies.
Des poèmes sont écrits ça et là et soudain je tombe en arrêt devant ces mots :
Toi-même
C’est fou ce qu’il y a de merveilles
Dans le creux de ton oreille.
C’est fou ce qu’il y a de chemins
Dans le creux de ton poing.
C’est fou ce qu’il y a de poèmes
Dans le creux de toi-même.
Je l'ai appris par coeur et j'ai poursuivi le mien de chemin, il vient récemment de bifurquer. Il y a comme des évidences !
Maintenant vous allez regarder votre poing
avec un nouveau regard !
Merci à Alain Serres et aux personnes de la médiathèque.
J'en profite pour montrer ou re-montrer des illustrations de Sonia Hivert
pour "Bon appétit, bébé !"
Je les adore !!!!
NOUS ETIONS TOUS DANS CE TRAIN ...
... est aussi le titre de la première nouvelle de ce recueil.
Je l'ai pris ce train et ne le regrette pas. Nous suivons un homme et ses pensées dans la foule madrilène. Avec son fils juché sur ses épaules, il cherche quelqu'un ...
Pour moi, un auteur, une auteure est une personne qui accomplit ce tour de force de mettre des mots sur ce qui affleure à peine de notre esprit et après l'avoir lu(e) on peut dire : c'est exactement ça. Même si on n'est pas cet homme dans la foule, on a tous éprouvé les mêmes sentiments à peine formulés, à peine conscients, à un moment de notre vie. Et soudain la personne qui écrit les fait jaillir, nets et précis : Viviane Faudi Khourdifi est donc de celles-là !
Je vous invite à lire les autres. Mes préférées :
Les yeux d'Aminata (très poignante) - A la vie, à l'amour ! (émouvante) - A pleines dents (drôle)
Omathilde (tendre) Il y en a pour tous les goûts.
N'oubliez pas de visiter son royaume de musivol
La rêveuse d'Ostende
De Eric Emmanuel Schmitt.
Toutes les nouvelles de cet ouvrage se lisent d'une traite, presque sans respirer.
J'avais lu la première qui donne le titre chez moi. Et j'ai lu le reste pendant la première nuit qui a suivi notre départ en vacances le 9 avril. Nous avons fait étape dans un petit hôtel près de Bourges. Et malgré ma lassitude physique, je n'arrivais pas à m'endormir alors j'ai lu, lu jusqu'au bout ce livre. Puis j'ai dormi, très mal dormi et j'ai fait des rêves étranges. Je me réveillais régulièrement et à un moment j'ai cru entendre un cri dans la nuit. Le lendemain matin, au réveil, mon mari avait aussi passé une très mauvaise nuit et entendu lui aussi un cri. J'ai rêvé que mon mari voulait me tuer, rêve en parfaite relation avec la nouvelle qui s'appelle "Crime parfait" sauf que dans le texte, c'est l'inverse.
Etrange, non ? Etrange est pour moi l'atmosphère qui se dégage de l'ensemble de ces nouvelles. Je n'en ferai pas le résumé . Il faut les lire : "Guérison" est très belle, "La femme au bouquet terriblement émouvante.
Pendant les vacances, j'ai lu
Chagrin d'école de Daniel Pennac
regardez un peu plus bas dans cette page,
quelques citations extraites de ce livre.
La rêveuse d'Ostende d'Eric-Emmanuel Schmitt
Les dents du bonheur de Dorothée Piatek
et je suis maintenant plongée
dans
Uglies de Scott Westerfeld.
On en parle bientôt ?
Ah oui ! J'oubliais.
En rentrant de vacances, je suis passée chercher
"Nous étions tous dans ce train"
De Viviane Faudi Khourdifi.
Je le lis après "Uglies".
Daniel Pennac a écrit
Le savoir est d'abord charnel. Ce sont nos oreilles et nos yeux qui le captent, notre bouche qui le transmet. Certes, il nous vient des livres, mais les livres sortent de nous. Ça fait du bruit, une pensée et le goût de lire est un héritage du besoin de dire.
Chagrin d'école page 160.
Mais que fait l'école ? Rassurez-vous en faisant travailler vos enfants, nous n'entamerons pas votre capital d'inquiétude maternelle.
Chagrin d'école page 161.
- Les profs, ils nous prennent la tête, M'sieur !
- Tu te trompes. Ta tête est déjà prise. Les professeurs essaient de te la rendre.
Chagrin d'école page 227.
Je n'y arriverai jamais.
- Bon. Qu'est-ce que c'est que ce "y", d'après toi ?
- Je sais pas.
- Qu'est-ce qu'il veut dire ?
- Je sais pas.
- Eh bien il faut absolument qu'on trouve ce qu'il veut dire, parce que c'est lui qui te fait peur ce "y".
Chagrin d'école page 117
CHAGRIN D'ECOLE
est ce que je lis en ce moment.
Je ne suis pas encore arrivée à la moitié du livre...
... mais
Je crois que tous les enseignants devraient le lire.
On se sent concerné non seulement en tant qu'enseignant
mais aussi en tant que parent, enfant.
Les deux premières pages sont un petit bijou !
J'avais adoré:
et presque tous les "Malaussène"
Et encore plus :
Les "Kamo" aussi :
Comme un roman
Dans ce livre Daniel Pennac nous donne les droits du lecteur
ne devant être enfreints sous aucun prétexte.
LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR :
1- Le droit de ne pas lire.
2- Le doit de sauter des pages.
3- Le droit de ne pas finir un livre.
4- Le droit de relire.
5- Le droit de lire n’importe quoi.
6- Le droit au bovarysme ( maladie textuellement transmissible ) .
7- Le doit de lire n’importe où.
8- Le droit de grappiller.
9- Le droit de lire à haute voix.
10- Le doit de nous taire.
Enfin, dans tous ses livres ou presque,
je ne les ai pas tous lus selon ses principes
- voir les droits du lecteur-
son style est jubilatoire.
Des lignes que j'ai toujours "avalées"
avec un grand, grand plaisir !
LES ENCHANTEURS de ROMAIN GARY
JE NE ME SUIS PAS ENCORE REMISE DE SA LECTURE :
LA BEAUTE ABSOLUE FAITE TEXTE.
Fosco Zaga, un très vieil écrivain raconte avec passion la vie de son grand-père Renato saltimbanque à Venise et que celui-ci a dû fuir pour la Russie, celle de son père Giuseppe et par conséquent son enfance à lui.
Le décor est posé : Les "vieilles forêts russes" autour de Lavrovo "si propices aux légendes et aux rêveries."
L'histoire familiale : Les Zaga sont des "enchanteurs" depuis plusieurs générations.
"- Souviens-toi, mon fils, que l'on ne peut rien contre la vérité, aussi désagéable, menaçante et cruelle qu'elle soit, mais on peut toujours tout contre ceux qui vous la disent.... et alors, c'est la misère, quand ce n'est pas la prison ou même pire. Ton grand-père Renato est mort riche et honoré parce qu'il avait compris ce que le public attendait de nous autres ses humbles serviteurs : un peu d'illusion, un peu d'espoir..."
Un décor et une imagination riches de plusieurs générations d'enchanteurs, l'amour que Fosco éprouve pour sa très jeune belle-mère, et nous voilà au coeur d'une histoire dense, belle, écrite dans un style magnifique.
Avec ses dons d'enchanteur, du papier de l'encre et une plume Fosco saura rendre cet amour incandescent et éternel. A la fin du roman vous aurez les larmes aux yeux, ne luttez pas !
"- Je ne vieillirai jamais, lui annonçai-je. C'est très facile. Il suffit de l'encre, du papier, d'une plume et d'un coeur de saltimbanque."
Voici les premières lignes du roman :
"Une haute cheminée de pierre grise debout sur ses pattes de lion, une couverture sur les genoux, le cordon de la sonnette à portée de la main, car mon cœur oublie parfois ses devoirs, un petit bonhomme de feu en costume d'Arlequin, jaune, rouge, vert qui danse sur les bûches... Quel est donc mon frère inconnu qui a dit : « Je me suis conservé enfant par refus d'être un homme »?...
De toutes mes enfances, celle qui m'a toujours prêté sa voix avec le plus d'amitié et sera cette fois encore ma Narratrice, se situe aux environs de 1760, dans notre propriété de Lavrovo, province de Krasnodar, au cœur de ces vieilles forêts russes si propices aux légendes et aux rêveries. Mes premières années furent un long murmure des chênes ; c'est en leur compagnie que j'ai fait mes premiers pas; il me semble parfois que ce sont eux qui m'ont bercé plutôt que ma nourrice, et qu'ils m'ont plus appris que mes précepteurs. Rien n'enrichit tant l'âme enfantine que tout ce qui donne une chance au mystère et les forêts sans chemins autour de Lavrovo ouvrirent très tôt à mon imagination mille sentiers que je ne devais plus jamais cesser d'explorer. Dès l'âge de six ans, je me mis à les peupler de monstres et d'enchanteurs, à déceler parmi ces ombres épaisses des gnomes et des liéchy, démons forestiers si redoutés des paysans; je marchais vaillamment contre ces puissances du mal à la tête de mes armées de chênes et nous célébrions ensemble nos victoires en chantant.
- Et qui as-tu encore rencontré aujourd'hui? demandait parfois mon père, lorsque je revenais affamé à la maison et me gavais de galettes aux confitures qui grésillaient à longueur de journée sur le fourneau de notre cuisinière Evdôtia. J'énumérais vingt-deux dragons rouges, sept nains jaunes aux ailes noires tachetées de vert et une araignée géante armée jusqu'aux dents, tous vaincus en combat singulier.
Mon père acquiesçait gravement.
— C'est bien, disait-il. Mais souviens-toi, plus tard, quand tu seras grand, que les monstres les plus redoutables sont invisibles. C'est justement ce qui les rend si dangereux. Il faut apprendre à les flairer.
— Je lui promis de ne jamais être dupe de ruse si grossière... "
LES MOTS PAR LA FENÊTRE
Derrière sa fenêtre, ce poète a écrit ces mots
si humains, si beaux
avec ses tripes, avec son coeur
et
cela a donné cet ouvrage poignant qui se lit d'un trait.
44 beaux poèmes
dans lesquels on se retrouve forcément au détour d'un vers.
Allez, un petit pour la route,
pour vous donner envie d'en savoir plus !
HIER, AUJOURD'HUI, DEMAIN
Elles passent et repassent
Sous ma fenêtre fermée;
Elles passent et trépassent
Mes plus tendres années.
On nait un jour;
On voit tout ça.
On fait un tour,
puis on s'en va.
Marco
Je vois que, vraiment, vous avez encore besoin
d'un peu de poésie dans votre vie !
UN PEU D'ENCRE SUR LE COEUR
J'ai fait un tour dans ma détresse,
Un petit tour dans mon mal être,
J'ai gommé toute ma tristesse,
J'en ai cherché des mots si doux
Des mots à toi des mots à nous,
J'ai tant fouillé dans mes idées...
J'ai fait chavirer l'encrier,
Tout retourné le sablier,
Une belle couleur sur mes doigts,
Couleur de l'encre de tes yeux;
Dans ton élément je me noie,
Et me confonds dans ton voile bleu...
Marco
Il en reste encore 42 dans le livre !
Si vous voulez en découvrir d'autres,
entrez par la porte ou même par sa fenêtre de poète
et n'oubliez pas de lui faire un petit signe amical !
Sinon procurez-vous son livre !