Le Temps De Lire, salon du livre de Chinon
Samedi 29 et Dimanche 30 avril 2023
Je serai présente au salon du livre de Chinon
"Le temps de Lire"
pour dédicacer mes albums
#Chinon #LeTempsDeLireChinon
#SalonDuLivreDeChinon #SalonDuLivre
#llitteraturejeunesse #catibou
Le Temps De Lire, salon du livre de Chinon
Samedi 29 et Dimanche 30 avril 2023
Je serai présente au salon du livre de Chinon
"Le temps de Lire"
pour dédicacer mes albums
#Chinon #LeTempsDeLireChinon
#SalonDuLivreDeChinon #SalonDuLivre
#llitteraturejeunesse #catibou
Les dédicaces, ça repart
Ven 14, Sam 15, dim 16 Lun 17 avril 2023
Mon premier salon de l'année 2023
Je serai présente à la
foire expo
(https://www.foire-expo-st-maixent.com/accueil)
pour dédicacer mes albums
J'aurai avec moi, bien-sûr, mon petit dernier :
Courage Oscar !
Illustré par Cécile Rousse
maquettiste et illustratrice,
entre autres à la LPO pour l'oiseau magazine Junior
#saintmaixenlécole #foireexposaintmaixentlécole
#llitteraturejeunesse #catibou
"J'appartiens à un pays que j'ai quitté..." Colette, Jour gris, Les vrilles de la vigne
Les textes de Colette m'ont toujours accompagnée. Leur beauté, leur pouvoir d'évocation tellement puissant, ce style somptueux, font que les mots de cette auteure m'atteignent en plein cœur....
J'appartiens à un pays que j'ai quitté. Tu ne peux empêcher qu'à cette heure s'y épanouisse au soleil toute une chevelure embaumée de forêts. Rien ne peut empêcher qu'à cette heure l'herbe profonde y noie le pied des arbres d'un vert délicieux dont mon âme a soif... Viens, toi qui l'ignores, viens que je te dise tout bas : le parfum des bois de mon pays égale la fraise et la rose ! Tu jurerais, quand les taillis de ronces y sont en fleurs, qu'un fruit mûrit on ne sait où, - là-bas, ici, tout près, - un fruit insaisissable qu'on aspire en ouvrant les narines. Tu jurerais, quand l'automne pénètre et meurtrit les feuillages tombés, qu'une pomme tombée vient de choir, et tu la cherches et tu la flaires, ici, là-bas, tout près ...
Et si tu passais en juin, entre les prairies fauchées, à l'heure où la lune ruisselle sur les meules rondes qui sont les dunes de mon pays, tu sentirais à leur parfum s'ouvrir ton cœur. Tu fermerais les yeux, avec cette fierté grave dont tu voiles ta volupté, et tu laisserais tomber ta tête, avec un muet soupir ...
Et si tu arrivais, un jour d'été dans mon pays, au fond d'un jardin que je connais, un jardin noir de verdure et sans fleurs, si tu regardais bleuir, au lointain, une montagne ronde où les cailloux, les papillons et les chardons se teignent du même azur mauve et poussiéreux, tu m'oublierais, et tu t'assoirais là pour n'en plus bouger jusqu'au terme de ta vie.
Il y a encore, dans mon pays, une vallée étroite comme un berceau où, le soir, s'étire et flotte un fil de brouillard, un brouillard ténu, blanc, vivant, un gracieux spectre de brume couché sur l'air humide ... Animé d'un lent mouvement d'onde, il se fond en lui-même et se fait tour à tour nuage, femme endormie, serpent langoureux, cheval à cou de chimère... Si tu restes trop tard penché vers lui sur l'étroite vallée, à boire l'air glacé qui porte ce brouillard vivant comme une âme, un frisson te saisira, et toute la nuit tes songes seront fous ...
Ecoute encore, donne tes mains dans les miennes : si tu suivais, dans mon pays, un petit chemin que je connais, jaune et bordé de digitales d'un rose brûlant, tu croirais gravir le sentier enchanté qui mène hors de la vie ... Le chant bondissant des frelons fourrés de velours t'y entraîne et bat à tes oreilles comme le sang même de ton cœur, jusqu'à la forêt, là-haut, où finit le monde ... C'est une forêt ancienne, oubliée des hommes, et toute pareille au paradis, écoute bien car...
Colette, Les vrilles de la vigne, « Jour gris »,
Car j'aimais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'accordait en récompense. Colette extrait de Sido
Ce texte de Colette est une pure merveille, je me le récite parfois à voix chuchotée dans le noir avant de m'endormir.
"Car j'aimais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'accordait en récompense. J'obtenais qu'elle m'éveillât à trois heures et demie, et je m'en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues.
À trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d'abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensibles que tout le reste de mon corps... J'allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C'est sur ce chemin, c'est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d'un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion...
Ma mère me laissait partir, après m'avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son oeuvre, - « chef-d'oeuvre », disait-elle. J'étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d'accord... Je l'étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu'à mon retour, et de ma supériorité d'enfant éveillé sur les autres enfants endormis.
Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d'avoir mangé mon soûl, pas avant d'avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l'eau de deux sources perdues, que je révérais. L'une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L'autre source, presque invisible, froissait l'herbe comme un serpent, s'étalait secrète au centre d'un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe... Rien qu'à parler d'elles je souhaite que leur saveur m'emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j'emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire... "
Colette, Sido
Joyeux spectacle familial à partir d'un de mes albums "Je serai Père Noël(le)" !!!
La compagnie A Corps Commun
acorpscommun.fr (Licence du Spectacle L-D-21-006974)
vous propose pour fêter la fin de l'année dans votre établissement
le spectacle familial
"Je serai Père Noël(le)"
d'après un album écrit par Catibou,
adaptation et jeu : Emma Crews et Vimala Sitthisack,
musique : Vimala Sitthisack,
costumes et décors : Aliette Rosselli.
Un spectacle en français et en anglais,
aisément compréhensible pour des enfants francophones
grâce à la lecture de l'album en français et au jeu de scène des deux actrices.
Un spectacle, drôle, tendre, joyeux, au rythme enlevé
avec néanmoins une idée forte,
exploitable en classe, si vous le souhaitez :
dans le cadre du "vivre ensemble", la notion de l'égalité homme/femme.
Le thème :
Noëlle est une petite fille pleine de vie qui attend chaque année
le mois de décembre avec impatience :
la décoration du sapin, les jouets, les préparatifs...
Tout l'enchante ! D'ailleurs, c'est décidé : plus tard, elle deviendra « Père Noëlle » !
Que d'épreuves en perspective...Croyez-vous qu'elle réussira ?
Le lien pour visionner le teaser : https://vimeo.com/788078783/63a96cf3f2
Catibou, est auteure pour la jeunesse.
son site : http://catibou.wixsite.com/catibou
Elle est auteure d'une vingtaine d'albums jeunesse.
Les éditions Néphélées ont édité 'Je Serai Père Noel(le)'
et le livre est illustré par Olivier Chéné.
Caractéristiques techniques du spectacle :
DURÉE SU SPECTACLE : environ 35 minutes
- Décor léger et autonome
Une après-midi délicieuse
Aujourd'hui, j'étais dans un petit village de Charente de 362 habitants.
Une après-midi tout public après-midi était organisée :
- Kamishibaï
- Goûter pour les enfants
- Pièce de théâtre crée par une compagnie AcorpsCommun à partir de mon album : Je serai Père Noëlle.
Une vraie réussite. En français et en anglais L’année prochaine, la compagnie souhaite le proposer aux écoles.
- Dédicace de tous mes albums
- Chorale du village voisin vraiment originale et bonne.
- Et pour terminer, un bon vin chaud !
Eh bien, dans ce tout petit endroit, en quelques heures, j’ai fait 27 dédicaces, dont 11 «Je serai Père Noël(le)»
Ce fut une après-midi joyeuse, culturelle, riche, dans une ambiance bon enfant.
La compagnie Acorpscommun a regretté que « Méfiez-vous des donzelles, paroles de loup ne soit plus réédité chez Yucca,
parce que Emma de cette compagnie aurait aimé le mettre en scène.
Comme quoi, les associations qui tiennent à bout de bras, sans gros moyens la culture et la vie des villages,
font le boulot. Je posterai des photos dès que possible du spectacle