Les lunettes du contremaître
Ce texte m'a été inspiré par
l'émission "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet sur Inter. Un jour où
le thème traité était les conditions de travail dans les usines de la
famille Parisot une génération avant. Je n'ai pas décrit la réalité, je
me suis inspirée de l'émission.
Je
haïssais le contremaître : Grâce à ses lunettes il voyait tout. Vêtu
d’une blouse grise, avançant lentement dans les allées de l’atelier de
l’usine textile où je travaillais, il traquait chaque seconde perdue
pour la rentabilité. Le bruit des machines couvrait celui de ses pas et
nous ne l’entendions pas arriver. Mais nous pouvions sentir son regard
perçant tel les aiguilles qui traversaient inlassablement les pièces de
tissu que nous assemblions.
Je haïssais ces lunettes d’écaille
noire. Quelquefois elles glissaient le long de son nez lorsqu’il
approchait l’une d’entre nous pour lui intimer de ne pas bavarder. Nous
n’avions aucun droit sauf celui de travailler, il nous était interdit
de tourner la tête, d’aller aux toilettes et même de manger. Huit
heures sans manger !
Un jour qu’il m’avait aperçu faisant un signe
de la main à une autre ouvrière, il s’approcha de moi l’air vicieux,
une remarque cinglante déjà prête dans la bouche, ses lunettes au bout
de son nez. Mais à ce moment un manutentionnaire qui portait un lourd
carton passa à côté de lui, le bouscula involontairement au moment même
où il me demandait de me lever. Ses lunettes tombèrent sur le sol à la
seconde où je me redressais et je posai le pied dessus comme par
inadvertance. J’entendis avec un plaisir immense le verre se briser.
Toutes les machines s’arrêtèrent dans un silence de mort. Je pris un
air désolé.
Il hurla :
- Qu’est-ce que vous attendez ! Reprenez le travail !
Puis il m’ordonna de me rasseoir et ramassa ses lunettes tordues et aux verres brisés.
Les
machines reprirent leur vrombissement et l’atelier retrouva son
atmosphère de ruche. Mais le contremaître en même temps que ses
lunettes avait perdu à tout jamais un peu de son autorité.
Les créations des autres lucioles sur le thème des lunettes,
textes et dessins sont sur le blog de la luciole masquée
La scottish à Luc, petit bonheur du jour
Mélange de recherche et de hasard, nous sommes tombé sur :
la scottish à Luc !
Et il me semble bien que Luc est un vieux copain de lycée
et je ne suis pas étonnée de le découvrir homme de spectacle !
Savourez
Jour de marché et Patatras !
Patatras !
Monsieur en voulant éviter une petite fille, mit le pied sur
une feuille de salade, glissa, au beau milieu du marché puis tomba à la
renverse. Son bras gauche heurta l’étal plein de barquettes de fraises
qui s’envolèrent dans un bel ensemble vers Mademoiselle juste de
l’autre côté, derrière son étal de jouets. Les fraises s’écrasèrent sur
sa belle robe blanche ! Le bouquet de violettes que tenait Monsieur
décrivit une trajectoire incertaine avant de retomber gracieusement sur
la tête de la jolie vendeuse catastrophée par l’état de sa robe. Elle
ramassa le bouquet et se précipita vers Monsieur si confus que son
teint avait pris la couleur des fruits de saison. et tellement
embarrassé qu’il sentait à peine sa fesse endolorie :
- Je suis profondément désolée Mademoiselle, ces fleurs étaient pour vous !
- Les fraises aussi ajouta-t-elle avec un petit sourire !
Il
se releva, dans un geste un peu brusque juste au moment où elle se
baissait vers lui et leurs deux têtes se cognèrent. Mademoiselle tomba
sur les fesses,
patatras !
Vous retrouverez les jolis exercices de style des autres auteurs et illustrateurs
sur le blog de la Luciole Masquée
Un peu de magie au jardin !
Petit bonheur du matin, alors que j'étais en train de faire la cueillette de pétales de roses en vue d'une succulente confiture !
Ici, il butine sur une valériane...
Et certains prétendent que les fées n'existent pas !
Cliquez sur l'image pour le voir en gros, il est tout duveteux et parfait !
Il s'agit du Machaon ou grand porte queue, un des plus beaux papillons diurnes en France.
Il parait qu'il est en voie de régression, alors protégeons-le !
Les pompes en l'air
Ouvrez vos oreilles et écoutez ce jeune groupe poitevin :
(Cliquez sur l'image)
C'est un peu long à ouvrir mais ça vaut le coup !
Profondément réjouissant !
Prochains concerts :
On marque une pause, on marque une page !
Un petit tag bien joli qui me vient de la punaise magique
Comme Delphine, j'avais égaré mes marque-pages, mot qui au pluriel peut s'écrire comme au singulier !
J'en ai deux préférés :
Le premier vient de Venise, je l'ai acheté lors de mon second voyage en 2006
(celui du prix George Sand)
Sur le plastique transparent, il est écrit :
"Fatto a mano Venezia"
Le second vient de "ma" médiathèque. Et j'adore son illustration : le drôle de personnage féminin, assis sur une fleur livre et en train de lire un autre livre :
Je vais donc passer le flambeau à :
Jill C.
Laetitia et son chaudron fumeux
Fripouille
Il s'agit donc de montrer ses marque-pages et de parler autour d'eux voire d'inventer une histoire, ce que je n'ai pas fait !
Tiens, après ton passage, Morgan,
je t'invite à partager ce tag !
"Quand le premier enfant...
... éclata de rire pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux
qui sautèrent de tous côtés. Ce fut l'origine des fées."
Connaissez-vous l'auteur de cette joli phrase ?
C'est un écossais qui en est l'auteur :
James Matthew Barrie
né à Kirriemuir en Ecosse en 1860.
Il est le créateur de Peter Pan !
James Matthew Barrie était un homme menu et de très petite taille comme son héros.
Je viens de lire :
On peut y lire que Peter a un certain âge puisque votre maman et votre grand-mère le connaissaient. Il n'a pourtant qu'une semaine mais comme il a décidé de ne pas grandir, il n'a jamais eu d'anniversaire.
Il s'est échappé par la fenêtre de chez lui et s'est sauvé dans les jardins londoniens de Kensington.
Il a retrouvé à cette occasion le pouvoir de voler.
" La serpentine commence près d'ici. C'est une rivière charmante, avec une forêt comme fond. Si l'on se penche sur le bord, on peut voir des arbres en pleine force , et l'on dit que la nuit il y a plein d'étoiles au fond. Ainsi Peter les voit quand il navigue sur la rivière dans le nid de grives. une faible partie de la serpentine seulement est dans les jardins, car elle passe aussitôt sous un pont pour aller baigner l'île sur laquelle sont nés tous ces oiseaux qui deviennent de petit garçons et de petites filles. Aucun être humain, sauf Peter Pan- et encore n'est-il qu'à demi humain, ne peut aborder sur cette côte, mais l'on n'a qu'à écrire ce que l'on décide (garçon ou fille, si on les veut brun, joli,etc.) sur un morceau de papier, puis donner au papier la forme d'un bateau, et il atteind l'île de Peter Pan la nuit."
Cette explication du monde par Barrie est plutôt savoureuse et poétique ! Si un jour vous vous rendez à londres, dans les jardins de Kensington dont voici le plan :
Vous saurez dorénavant pourquoi la statue de Peter Pan s'y trouve :
"La raison pour laquelle les oiseaux peuvent voler tandis que nous ne le pouvons pas, c'est qu'ils ont une fois absolue, car la fois donne des ailes." JM Barrie
Depuis que je suis petite, j'adore ce personnage de Peter Pan que je ne connaissais qu'à travers l'animation de Walt Disney. Je m'identifiais à Wendy et ce pouvoir de voler a toujours exercé sur moi une certaine fascination ! J'aime beaucoup la petite fée clochette. Je me rappelle avec un grand plaisir le passage où Peter perd son ombre arrachée par la bonne d'enfant Nana qui est en fait un chien Saint-Bernard ! Et que dire de l'histoire du crocodile que le capitaine Crochet entend arriver parce qu'il a avalé un réveil et qui rêve de manger Jacques crochet dont il particulièrement apprécié la main ou le bras.
Et le pays imaginaire où il n'y a pas de parents : Un rêve !
Un petit extrait :
"C'est là-bas Wendy, la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin"
Allaitement, what else ?
A propos d'allaitement, j'en profite pour faire un petit biberon (ou tétée) de rappel
Pour ce très beau projet réalisé en 2006 avec avec Sonia
Il suffit de cliquer sur l'image pour en savoir plus.
Ici,ne l'oubliez pas,
le biberon est un symbole
de ce que les parents rêvent d'apporter à leur enfant !
Cette illustration et cette photo ne sont-elles pas magnifiques ?
Breast-feeding, what else ?
mother's milk, What Else ?
J'avais déjà parlé allaitement ici:
La voix lactée ou the milky way
(ce n'est pas Emily et sa maman ! )